C’est un chanteur aveugle camerounais, né le 29 octobre 1950 à Bandjoun, au Cameroun. Spécialisé dans le Tchamassi (Afro Jazz), il est issu d’une famille banjoun de l’ouest du Cameroun. À quatre ans, il perd sa mère, et douze ans plus tard, son père. Il fabrique sa première guitare en utilisant du fil en nylon, cherchant à reproduire les rythmes de son enfance. À dix-sept ans, il est emporté par la vague de la chanson française de l’époque yéyé.
Parmi tous les chanteurs, Johnny Hallyday est son favori.
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Inspiré par ces nouvelles sonorités et accords, il crée son premier groupe musical, les « Rock Boys », avec lequel il joue ses premières compositions : les peines du travail, honore ton père et ta mère. Le succès est instantané. Viennent alors les premiers contrats et concerts à travers l’Afrique. Les « Rock Boys » deviennent les « Black Tigers » avec pour guitariste un jeune Sam Fan Thomas. À vingt ans, sa rencontre avec Manu Dibango s’avère décisive.
Ce dernier lui suggère de se tourner vers les labels français. Grâce au soutien de sa famille, il part pour Paris et conclut un accord avec Decca. Tala crée alors les morceaux Sikati, Potaksina et surtout Namala ébolo, avec plus de cent mille exemplaires vendus.
En 1973, Tala consolide sa renommée mondiale avec l’album Hot Koki, dont le succès est tel qu’il est plagié par James Brown au sommet de sa carrière sous le titre « The Hustle ». Après quatre années de batailles juridiques acharnées, Tala obtient gain de cause en 1978 et James Brown est contraint de lui verser l’intégralité des droits.
De plus, en 1974, il crée la bande sonore du film Pousse-pousse réalisé par le cinéaste camerounais Daniel Kamwa. Depuis ses débuts, il est souvent comparé à Stevie Wonder en raison de leur handicap partagé, la cécité. André Marie Tala est un guitariste exceptionnel qui défend les valeurs humaines de paix, de concorde et d’amour.
Son album Koungne (Amour et Intégration) est destiné à la jeune génération africaine. Il est imprégné de sonorités africaines mêlées à la pop, au funk, au rap, …, en somme, l’univers musical d’André Marie Tala.
En 2012, avec le soutien du groupe Bocom Petroleum, André Marie Talla inaugure une école de musique à Douala. 2 Distinctions et honneurs.
Prix de la jeune chanson francophone – Attribué le 9 février 1978 par le maire de Paris
Prix Charles Humelle – Attribué en 1980 par la SACEM
Epi d’Or – FENAC (Festival National des Arts et de la Culture du Cameroun) en décembre 1998
Meilleur chanteur de variétés pour l’Afrique Centrale – Koras 2000 – Sun City (Afrique du Sud)
Chevalier de l’ordre de la valeur du Cameroun
