L’orchestre les Bantous de la Capitale, formé le 15 août 1959 par d’anciens musiciens de l’OK Jazz au dancing-bar Chez Faignond à Brazzaville, est l’un des pionniers de la rumba et du soukouss congolais. Ce groupe, composé de talentueux auteurs, compositeurs, instrumentistes et interprètes tels qu’Edouard « Edo » Ganga et Célestin « Célio » Kouka (voix), Dicky Baroza (guitare solo), Dignos Dingari (guitare rythmique), Daniel Lubelo « De La Lune » (basse, voix), Essous Spiritu (clarinette, saxophone, flûte), Nino Malapet (saxophone) et Saturnin Pandi (tumba), a rapidement gagné en popularité grâce au soutien des mélomanes passionnés et à l’amicale initiée par Idriss Diallo, Pierre Labague et d’autres.
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Profitant de leur succès, les Bantous de la Capitale ont parcouru l’Afrique noire et participé à de nombreux événements prestigieux tels que le Festival Mondial des Arts Nègres en 1966 à Dakar, le 6ème anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire en 1966 et le Festival Panafricain d’Alger en 1969. Leur influence s’est étendue aux musiques des pays de la sous-région, d’Europe, d’Amérique centrale (notamment Cuba) et des Antilles (avec le Zoouk).
Le parcours de ce groupe est marqué par différentes phases : expansion, maturité, stagnation, déclin, reprise et redressement. Malgré les défis, leur musique reste prisée par les amateurs, offrant inspiration, éducation sociale et divertissement. Le terme « Bantu » signifie « les hommes » au pluriel, tandis que « mutu » désigne « l’homme » au singulier, représentant un peuple descendant historiquement des contrées d’Égypte jusqu’en Afrique du Sud, distinct des autres peuples d’Afrique noire.
Les co-fondateurs du groupe, Essous Spiritu et Nino Malapet, ont toujours affirmé leur amour pour leur nation, exprimant des idées nationalistes et panafricanistes inspirées par les premiers leaders des indépendances africaines. À travers l’histoire de l’orchestre les Bantous de la Capitale, on retrace également celle de la République du Congo. Malgré le passage du temps, le groupe a su se renouveler sous la direction bienveillante de ses fondateurs et continue de jouer un rôle crucial dans le paysage musical du Bassin du Congo.