L’artiste gabonais Vyckos Ekondo est mort ce lundi 14 août, à 72 ans, au Maroc, où il s’était rendu pour recevoir des soins. L’annonce de sa mort a provoqué une vive émotion dans le pays.
(Photo) : Vyckos Ekondo
Contrairement à la fausse information qui circulait sur les réseaux sociaux en juin, sa famille a confirmé son décès. Sa fille, Laurianne Ekondo, a partagé la nouvelle sur les réseaux sociaux et a mentionné l’organisation d’un événement spécial en hommage au créateur du Tandima, un style unique créé en 1985, combinant musique traditionnelle et danse rituelle.
« En tant que père et guide, Vyckos Ekondo demeurera éternellement dans mon cœur et dans celui de beaucoup d’autres.
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Sa musique continuera de vibrer, témoignant de son apport remarquable à notre patrimoine. Nous célébrerons la mémoire de Vyckos Ekondo au cours d’une cérémonie spéciale en son honneur. Merci pour vos pensées et prières en ces moments difficiles. Repose en paix, papa. Ton héritage et ta musique continueront d’illuminer nos vies, » a-t-elle affirmé.
Né en 1951 à Bilengui, Vyckos Ekondo a consacré près de 54 ans à la réécriture et à la modernisation de la musique sacrée gabonaise. En 1969, à l’âge de 18 ans, il débute sa carrière musicale au Lycée Léon M’Ba de Libreville. Pianiste talentueux, il poursuit ses études au Canada avant de revenir au Gabon, où il devient une figure montante de la scène musicale. Très apprécié des enfants, il crée et anime l’émission télévisée « L’idole du dimanche », qui a longtemps été une plateforme de lancement pour de nombreux jeunes artistes aujourd’hui reconnus dans la musique gabonaise.
En 1985, il fonde le Tandima avec l’intention de mettre en valeur la culture ancestrale gabonaise et de dévoiler ses particularités à travers un spectacle combinant musique d’inspiration traditionnelle et danse d’inspiration initiatique.
Depuis 1992, Vyckos, accompagné d’une vingtaine de danseurs et musiciens, se produisait régulièrement à travers le monde pour faire connaître ce genre musical.
L’artiste est aussi reconnu pour son engagement envers des causes sociales, notamment en 2019 lors de son concert à Johannesburg, sur la place Nelson Mandela de Sandton. Cet événement s’est tenu un mois après les violences xénophobes qui ont entaché l’image de la nation arc-en-ciel. Ce spectacle avait pour but de sensibiliser le public contre toutes les formes de xénophobie sur le continent africain.
L’artiste laisse dans son sillage une veuve, des enfants, des petits-enfants et des amateurs de musique profondément attristés par la nouvelle de sa disparition. Le monde de la musique gardera longtemps en mémoire son héritage. Voici 5 de ses titres pour honorer sa carrière musicale illustre. Vyckos Ekondo – « Otchétché »
Vyckos Ekondo présente son œuvre intitulée « Bomongo ».
Vyckos Ekondo présente son œuvre intitulée « Voix Perdues », une exploration poétique de la disparition des voix dans le tumulte de la société moderne.
Vyckos Ekondo – « L’allaitement maternel »
