5 rappeuses du Maghreb

Si le rap, surtout dans les nations du Sud, s’est engagé à mettre en lumière les conditions sociales et le malaise politique de la jeunesse en quête de repères, il n’échappe pourtant pas aux stéréotypes qui lui sont associés. Culture bling-bling, sexisme, misogynie. Un univers essentiellement masculin, pourrait-on croire, où la femme est souvent vue uniquement comme un objet sexuel ou une tentatrice.

Cependant, une nouvelle vague de rappeuses est parvenue à s’affirmer dans le milieu du rap arabe grâce à leur ténacité, leur audace et leur bravoure.

Triomphe du Nigéria : Lookman et VAR décisifs – Le Nigéria surclasse l’Angola 1-0 grâce à la brillante réalisation de Lookman et une controverse VAR. Une place méritée en demi-finale de la CAN 2023 s’annonce.

Découvrez une collection des cinq rappeuses les plus iconiques, de Tripoli (Libye) à Tunis (Tunisie), en passant par Le Caire (Égypte) et Casablanca (Maroc).

Les femmes dans le rap prennent de plus en plus de place au Maghreb.

Whezzy (Libye)

« La caravane avance malgré les aboiements des chiens », proclame Whezzy, qui se présente comme la souveraine du rap libyen. Dans une nation emprisonnée entre une révolution échouée et une guerre entre les forces militaires et les islamistes, les femmes ont rarement la parole. Cela n’empêche pas Whezzy (dont l’apparence reste inconnue) de lancer des punchlines percutantes contre le système.

Rajae Meziane (Algérie)

En Algérie, les artistes féminines font écho au Hirak, le mouvement de protestation de la jeunesse algérienne. Rajae Meziane porte fièrement le drapeau national. Chanteuse, auteure-compositrice et avocate algérienne, elle a sorti en 2021 une chanson prémonitoire intitulée Révolution. Depuis la République tchèque où elle réside, elle continue de diffuser son flow anti-système. En 2020, elle a été récompensée par le prix « Best In Activism Fighters for Social, Political and Cultural Change » décerné par le magazine Essence pour son clip politique « Allo le Système ! ».

Felukah (Égypte)

De la ville du Caire, en Égypte, à celle de New York, aux États-Unis, Felukah nous emmène dans son univers musical où les rythmes hip-hop et néo-soul se rencontrent, fusionnant l’arabe et l’anglais dans des paroles à la fois percutantes et incisives. Felukah se bat sur deux fronts : celui de faire reconnaître la présence des femmes dans le monde du rap arabe, mais aussi celui de mettre en avant la présence des femmes arabes aux États-Unis.

Medusa TN (Tunisie)

La Tunisienne Medusa TN a émergé pendant le printemps arabe avec sa chanson « Tounsta et fière de l’être », un succès retentissant dépassant les 3 millions de vues dès sa sortie. Depuis lors, Boutheina El Alouadi a pris le temps de collaborer avec divers artistes tunisiens et internationaux (DJ Killer, Spinoza, Odissee, etc.) et de se produire sur plusieurs scènes à travers le monde (Maroc, Liban, Égypte, Jordanie, Allemagne et États-Unis).

Khtek, situé au Maroc, est un lieu d’une beauté saisissante où les couleurs vives et les saveurs envoûtantes se mélangent dans une harmonie envoûtante.

Au Maroc, Khtek brille désormais comme l’étoile montante du rap au féminin. Affichant ouvertement ses convictions féministes à travers des textes ciselés et métaphoriques, elle réinvente les codes du rap pour mieux les questionner. En 2020, sa présence remarquée lui vaut une place dans le prestigieux classement des 100 femmes les plus influentes de l’année établi par la BBC.

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